Trampoline soutient l’exposition collective A Form to accommodate the Mess présentant les œuvres des artistes Hélène Baril, Paul Brunet, Corentin Canesson, Camille Girard, Sarah Holveck, Florence Taburet, TNHCH, et Marine Wallon à Personal Space à Vallejo, États-Unis.
Au milieu des années 1960, Samuel Beckett a affirmé que l’un des rôles de l’artiste consistait à trouver une forme pour accueillir le désordre de la vie moderne. Le commentaire de Beckett était une réponse adroite aux angoisses de son époque, un moment d’angoisse particulier alimenté par les retombées mondiales de la Seconde Guerre mondiale, la guerre américaine au Viêt Nam, la montée de la mondialisation et de l’hypercapitalisme, la croissance du complexe militaro-industriel et l’expansion des mouvements contre-culturels. La modernité a dû faire face à des désordres particuliers, certes, mais la vie sur la planète Terre est désordonnée, et les artistes ont toujours aidé le reste d’entre nous à déchiffrer ou au moins à essayer de donner un sens à ce désordre qu’est notre monde.
A form to accommodate the mess prend la notion de Beckett comme point de départ. L’exposition présente le travail d’artistes qui ne se contentent pas de s’accommoder, mais articulent distinctement le désordre du monde, le désordre dans nos esprits, le désordre de l’existence quotidienne à travers une gamme variée de pratiques qui centrent le dessin comme une méthode et un outil, un début et une fin.
L’exposition présente le travail d’artistes basés en France et dans la Bay Area (de San Francisco) et est le résultat d’un dialogue continu entre les commissaires, Canesson et Stevens – l’un vivant en France, l’autre en Californie.
